Les effets du voyage se prolongent au-delà du point de retour. C’est pourquoi ces 3 points, qui marquent au passage les sept ans de cette lettre mensuelle, tiennent à bonne distance les préoccupations de la rentrée et se permettent d’étendre la parenthèse des vacances avant de la refermer.

Commençons par évoquer l’heureux phénomène que nous avons constaté cet été, et ce malgré les conditions météorologiques souvent fraîchement pluvieuses : en accueillant en Bretagne lors des week-ends de juillet et d’août des visiteurs provenant de toute la France, et parfois de bien plus loin, nous avons eu l’agréable impression de rallonger nos congés.

Si nous ne nous lassons pas d’explorer les alentours, nous aimons tout autant diversifier les paysages sur lesquels portent nos regards. Après le périple en Occitanie en 2021 et la diagonale vers Cannes à l’automne 2022, l’équipage familial a donc repris la route en ce mois d’août 2023. Cette fois-ci pour une grande traversée vers l’est, dans le but de raccorder les Alpes valaisannes et la capitale de Bavière. Plus de deux mille kilomètres avalés en deux semaines, avec un audiolivre de Tolkien pour nous guider et dans la joie nous dépayser.

La route étant trop longue pour les jeunes hobbits, nous avons particulièrement apprécié nos courtes escales à l’aller comme au retour. D’abord à Beaune après un goûter chaleureux dans le Morvan et une nuit dans une tiny house au milieu des vignes. Notre passage coïncidait avec le jour du marché, lorsque la Place de la Halle est la plus animée. Malgré les sombres nuages qui altéraient leurs couleurs, les spectaculaires tuiles de l’Hôtel-Dieu attirèrent notre attention vers les hospices et leur musée médiéval.

En rentrant d’Allemagne, nous nous sommes arrêtés à Strasbourg pour une douce soirée piétonne dans les rues de la Petite France jusqu’au quartier de Neudorf, récemment rénové autour des quais. Ces étapes nous apportent des contreparties au choix de ne pas prendre l’avion : certes, cela rallonge les distances, mais dans le même temps cela renforce le sentiment d’exception qui accompagne la découverte d’endroits que nous ne connaissions pas.