La politique n’a pas besoin d’être un jeu pour qu’il faille en changer les règles. Pour ne pas parler des Césars ou du 49.3 et détourner l’attention du coronavirus, accordons-nous une pause ludique ! Il y a 18 mois – en octobre 2018 pour être précis – j’avais indiqué vouloir créer un club de jeux de société. Quelques sessions se sont tenues, sans grande régularité malheureusement, jusqu’à la résolution d’une nouvelle enquête de Détective le week-end dernier qui m’a motivé à lister les principaux jeux que j’ai pris plaisir à découvrir ou pratiquer au cours de l’année écoulée :

  • Détective : jeu d’enquête exigeant et immersif reposant sur l’analyse d’une base de données en ligne et l’enchaînement de cartes d’action qui impose de choisir les bonnes pistes parmi des options trop nombreuses pour être toutes explorées, dans l’espoir qu’à la fin nos vagues suppositions deviennent des accusations fiables.
  • Hanafuda Koï-Koï : jeu de cartes traditionnel japonais basé des combinaisons de fleurs, animaux légendaires et autres rubans de vœux reliés par le symbole d’un des douze mois de l’année. Les parties à deux s’enchaînent très rapidement, pour des succès qui reposent sur un bon équilibre entre bluff et réussite.
  • Mascarade : jeu génial et magnifiquement illustré du créateur de Citadelles où chaque joueur incarne un personnage secret et profite de ses attributs… jusqu’à ce que les autres lui demandent de se révéler ou d’inverser les rôles, pour des parties aussi stratégiques qu’imprévisibles. Plus il y a de joueurs, plus on rit !
  • Mysterium : jeu d’enquête type Cluedo, mais en format coopératif où chaque joueur incarne un médium tentant d’interpréter les illustrations transmises tout après tour par le fantôme d’un manoir hanté qui cherche à nous faire découvrir l’identité de son assassin afin de se libérer. Le matériel de jeu est superbe.
  • Sagrada : variante du plus célèbre Azul, où l’on doit reproduire un schéma de vitrail en alignant des dés de couleur tout en respectant diverses règles d’alternance et en cherchant à remplir des objectifs esthétiques qui apportent des bonifications.
  • Schotten-Totten : le top du top des jeux de cartes à deux, et je ne dis pas seulement cela parce qu’il s’agit de défendre des clans écossais ! Il y a neuf bornes adjacentes à conquérir avec des meilleures combinaisons de trois cartes que son adversaire, dans ce mélange irrésistible de poker, de jeu des 7 familles, de compétitivité et d’humour.
  • The Mind : quelques cartes dotées de numéros compris entre 1 à 99 son distribuées face cachée aux différents joueurs, qui doivent parvenir à toutes les poser dans l’ordre croissant sans se coordonner par la voix. La tension monte aussi rapidement que les chiffres, et met le groupe à l’épreuve des fous rires et des crises d’incompréhension.
  • Truco : petite pépite venue d’Amérique latine que ce jeu de cartes combinant la logique des plis et atouts du tarot, les mises et enchères du poker, le jeu d’équipe et la surveillance adverse du kem’s, en plus de multiples astuces et règles spéciales qui concentrent les joueurs sur le gain de courtes et addictives manches de trois cartes. 
  • When I Dream : à chaque tour son rêveur, qui doit deviner les yeux bandés les rêves successifs que lui souffle la fée à partir de la description de superbes cartes, mais sans se laisser berner par les leurres du croque-mitaine et la versatilité du marchand de sommeil. Le rêveur gagnera plus de points s’il arrive à recomposer dans l’ordre chaque étape de sa nuit.

Et vous, à quoi jouez-vous ?

Quelques cartes du jeu japonais Hanafuda Koï-Koï (source image)