De la fatigue après la première dose, aucun effet secondaire à la suivante. Comme un tiers des Français, je suis désormais doublement vacciné ! J’ai bien conscience qu’il ne s’agit là que d’une étape, sans doute insuffisante en l’absence d’immunité collective, face aux multiples variants et que nous serons confrontés à d’autres épidémies plus redoutables encore. Néanmoins, quel soulagement de réduire les risques face à ce virus qui a infecté plus de 180 millions de personnes et s’est déjà révélé fatal pour 4 millions d’entre elles.
À juste titre, nous avons pu critiquer de nombreuses décisions de politique sanitaire au cours de cette année et demi écoulée depuis les premières mesures de confinement en Chine. En revanche, la découverte d’une nouvelle génération de vaccins suivie de la production accélérée et l’injection planétaire de milliards de doses reste à mes yeux un exploit scientifique et logistique impressionnant. Dans le cas de notre continent, c’est un succès que nous devons pour partie à l’Union européenne. Après les atermoiements initiaux, les 27 ont surmonté les égoïsmes, partagé de nouvelles compétences et déployé une politique coordonnée qui porte ses fruits.
D’autres lauriers sont destinés aux créateurs de véritables « services publics citoyens » fondés sur des plateformes de mise en relation et de visualisations de données publiques. On se souvient des dispositifs et des sites enpremiereligne.fr, solidarite-numerique.fr ou Faire école ensemble nés de la solidarité ressentie lors du premier confinement. La « vie avec le virus » et la campagne de vaccination ont fait émerger de nouveaux services d’intérêt général comme briserlachaine.org, covidliste.com ou vitemadose déjà évoqué dans un point du 3 février. Des innovations numériques réellement utiles qui sont développées en open source – pour être réutilisées jusqu’en Suède – et qui incarnent la véritable définition de la civic-tech.
Permettez-moi enfin de profiter de ces lignes pour adresser reconnaissance et remerciements à tous les soignants qui n’ont ménagé aucun effort, dans des conditions matérielles insatisfaisantes qui semblent déjà avoir reléguées des débats par des actualités bien moins pertinentes. Sans leur dévouement, nous ne pourrions pas envisager de retrouver les interactions sociales qui rendent nos existences plus désirables.
