À l’heure où notre société s’interroge sur le sens d’une vie au travail et l’âge légitime de départ en retraite, un ami lecteur de ces 3 points déploie une énergie folle pour que la République repense son école. Pilier fondateur de la Fabrique des communs pédagogiques dont nous discutions à quelques-uns pendant les visioconférences du premier confinement en 2020, il est la force motrice derrière l’organisation des premières Rencontres internationales de la classe dehors, qui doivent se tenir du 31 mai au 4 juin 2023 à Poitiers.

Le concept de la classe dehors, nous dit-on, « c’est apprendre, au moins une fois par semaine dans un espace naturel et culturel proche de la classe (dans l’enceinte de l’école ou en dehors). » Je le dis en tant qu’ancien élève qui a grandi dans le centre de Paris et n’a jamais souffert du système scolaire classique, mais qui est impatient d’observer bientôt l’effet d’un autre environnement sur les premières années d’école de ses garçons : l’école dehors doit se généraliser, à Paimpont comme à Aubervilliers, car il est désormais établi que l’on apprend mieux en faisant soi-même des expériences et que les enfants développent d’essentielles compétences sociales et créatives au contact de la nature.

L’initiative est organisée sous le patronage du Ministère de l’Éducation nationale, mais l’équipe qui porte le projet est quasi exclusivement composée de bénévoles. Grâce à un financement participatif ouvert jusqu’à mi-avril, nous pouvons les aider à rassembler quelques milliers d’euros et ainsi organiser l’événement le plus original et inclusif possible. Rares sont les bonnes idées qui coûtent peu et ont un impact positif sur la santé physique et mentale des enfants, la réduction à la racine des inégalités entre eux, l’émergence précoce de leur citoyenneté et de leur conscience écologique. Soutenons-les !