En parallèle du changement de forme sociale d’Open Source Politics qui va s’étendre sur l’année complète, nous opérons actuellement une autre transformation d’ampleur. Moins visible car très technique, mais tout aussi stratégique. Elle consiste à faire évoluer la technologie des serveurs qui hébergent nos plateformes de démocratie participative et leurs données.

Dans quelques semaines, nos serveurs chez Scaleway vont migrer vers des clusters Kubernetes. Il s’agit d’un système initié par Google et ouvert depuis à une large communauté open source. Son but est d’automatiser le déploiement, la mise à l’échelle et la gestion d’applications. Prenons un cas concret. Pour que la plateforme Decidim de l’Assemblée nationale supporte depuis dix jours le succès croissant de la pétition demandant la dissolution de la BRAV-M (plus de 250 000 signatures authentifiées par FranceConnect, un record pour les plateformes gérées par OSP), il est nécessaire de lancer manuellement de nouveaux serveurs en réaction aux pics de charge. À l’avenir, l’ensemble de notre parc de plateformes participatives pourra s’adapter automatiquement.

Cette nouvelle ère qui améliorera nos performances techniques et environnementales se construit en partenariat avec l’association IndieHosters. Cette équipe experte, qui a déjà formé notre équipe par le passé, héberge et met à disposition des logiciels libres pour le compte de plus de 60 organisations, dont Météo France, Alternatiba ou l’ADEME. En sa qualité de membre fondateur du Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires (CHATONS), IndieHosters offre des services permettant de nous émanciper individuellement et collectivement des GAFAM. Decidim vient ajouter une brique démocratique aux outils déjà déployés par IndieHosters (notamment Nextcloud, OnlyOffice, Rocket Chat et Jitsi). D’autres outils communs suivront à terme, avec la promesse d’un accompagnement mutualisé et éthique par nos deux structures.