Après six mois de conception patiente et de travaux nocturnes, de ponçage du vieux plancher et de découpe d’étagères millimétrées par mon beau-père, de décollage du papier peint d’une chambre surannée et de passage méticuleux de nouvelles couches blanches et bleues, je m’installe enfin dans mon bureau paimpontais.

Le luxe ultime, impensable dans un appartement d’une grande ville. Plusieurs mètres de bibliothèque à peupler. De part et d’autre, une large table et une autre planche perchée pour alterner les positions assise et debout. Par la fenêtre, une vue discrète sur la principale artère du bourg, surplombée par la cime des grands arbres et le ciel dégagé. Une pièce où télétravailler, une antre où m’isoler, un repaire où m’évader, un repère où prendre la plume.

C’est merveilleux que ce bureau sur mesure, si longtemps attendu, soit prêt à m’accueillir au moment exact où débutent mes vacances.

Quelques étagères personnalisées encore dépeuplées.