Un sourire au réveil suffit à nous faire oublier le prix des courts sommeils et le poids des longues journées. Cela fait maintenant un an que se répète quotidiennement cette pure joie de t’entendre nous attendre – ou appelles-tu ton biberon de lait matinal ? Vite, empressons-nous de te libérer de tes habits de nuit pour que tu réalises de nouvelles découvertes expérimentales.

La vie pour nous a totalement changé, cela va de soi. Est-ce principalement le fruit de ton arrivée ou faut-il y voir la conséquence d’un virus historique dont nous te raconterons un jour qu’il nous aura conduit comme le monde entier à nous confiner durant de longs mois ? Peu importe : délestés de nos multiples activités d’antan, c’est auprès de toi que nous profitons d’un précieux temps.

Y parvenir n’aurait pas été possible sans tes grands-parents et ta tante, toujours présents pour toi, ni tes arrière-grand-mères si épatées de te voir, ni nos amis qui t’ont accueilli et souvent gâté comme un prince. Nous avons tous trois de la chance d’être entourés si généreusement. De la crèche municipale à la Sécurité sociale, c’est toute la société qui contribue à ton épanouissement.

Se retourner dans un sens puis dans l’autre, ramper, s’assoir, avancer à quatre pattes, se dresser sur deux pieds lors de ces derniers jours. Tes progrès en motricité, quand bien même tu franchis les étapes sans précocité, sont fascinants à observer. Nous n’avons pas non plus ménagé nos efforts cette année – ta mère infirmière se formant aux pratiques avancées pendant que je contribuais à un projet participatif pionnier en Europe – mais ce sont bien tes exploits qui ont le plus impressionné.

Souvenons-nous de la merveille de ces douze premiers mois. Tu observes avec curiosité ton petit monde et ses grands habitants. Tu vocalises tes premières émotions. Tu croques la vie du bout de tes premières dents. Tu bronzes en croisant tes premiers rayons de soleil. Tu arraches mes lunettes sans relâche. Tu fais tes premières chutes. Tu avales tes repas et reprends tes jeux, aussi rieurs que destructeurs.

Étonnante première année dont tu ne garderas pas de souvenirs, alors qu’à jamais dans nos cœurs sont gravés tes légendaires sourires. Déjà nous sommes tentés de nous projeter, impatients de te voir marcher et parler, mais arrêtons-nous un instant. C’est aujourd’hui que nous soufflons nos premières bougies. Joyeux anniversaire petit garçon !