Les organisateurs de Numérique en commun[s] ont vu grand pour accueillir les 1700 personnes conviées fin septembre à deux jours d’ateliers et conférences dans le mythique stade Bollaert-Delelis. Nous avons même pu brièvement marcher sur les contours de la pelouse du populaire Racing Club de Lens ! Que de chemin parcouru en cinq ans à peine par cet événement et sa communauté d’acteurs publics et privés engagés pour un numérique d’intérêt général, nécessairement libre et inclusif.
Cette édition de « NEC » avait une saveur particulièrement rétrospective pour moi. Le plaisir principal vint des retrouvailles avec des dizaines d’amis, clients et partenaires qui ont marqué les premières années d’existence d’Open Source Politics et que je n’avais pas revus depuis la pandémie de Covid. En chair et en os chez les Sang-et-Or, nous étions heureux de raconter nos derniers projets et bâtir de nouvelles coalitions. La prise de recul était également au programme de l’intervention qu’il m’avait été proposé de faire : dresser un bilan nuancé des promesses remplies, limites rencontrées et prochaines étapes attenhttps://drive.google.com/file/d/1sVxO1M0eGyr38MdUJaUB3uv2csFXoccM/view?usp=sharingdues du côté des plateformes participatives.
En parallèle de nos démarches citoyennes, le secteur de la médiation numérique, le réseau des tiers-lieux et la société des communs se sont largement déployés, à la croisée de l’amortisseur social en temps de crise et du levier d’émancipation dans l’âge de la coopération. Désormais abondamment soutenus par l’État et les collectivités, ils sont souvent plus agiles mais aussi sensiblement plus fragiles que la puissance publique pour répondre aux besoins du plus grand nombre. Dans le contexte de forte inflation des prix de l’essence et de l’énergie et face à une sobriété qui s’impose à plusieurs vitesses selon le niveau de richesses, je retiens que plusieurs discussions distinctes ont décrit la montée d’un ressentiment « pré-Gilets jaunes ». Quatre ans après, là aussi, c’était il n’y a pas si longtemps…