L’hiver est une saison propice au visionnage nocturne de films et séries. Quelques rattrapages piochés dans la bonne année du cinéma français étaient au programme. Les Illusions Perdues de Xavier Giannoli nous immergent dans la trépidante atmosphère des théâtres parisiens et des journaux à scandales sous la Restauration dans les années 1820. La Fracture de Catherine Corsini nous projette avec effroi dans les urgences d’un hôpital au bord de la rupture lors des premières manifestations de Gilets jaunes. Boîte noire de Yann Gozlan suit un certain Matthieu Vasseur, enquêteur chargé de décrypter l’enregistrement audio d’un avion de ligne mystérieusement accidenté. J’avais grandement apprécié Le chant du loup d’Antonin Baudry (2019) qui se déroulait dans un univers proche : celui d’une oreille d’or dont l’ouïe remarquable devait guider un sous-marin nucléaire.
Autre intrigue sous-marine que j’ai trouvée captivante : la courte série policière britannique Vigil, actuellement diffusée par Arte (6 épisodes). Suite au décès d’un membre de l’équipage d’un sous-marin de la Royal Navy dans des conditions suspectes, une inspectrice écossaise claustrophobe est envoyée à bord du vaisseau. En parallèle, sa compagne enquête à terre sur les ramifications diplomatiques et politiques autour de la défense ou de la contestation des armes de la dissuasion nucléaire. Le huis clos à bord du HMS Vigil nous plonge dans une ambiance très intéressante à observer, le casting est excellent et les rebondissements se succèdent jusqu’au dénouement sur fond de rivalité entre police, armée et renseignements.