« Les pays, les gouvernements et les populations du monde entier doivent faire tout leur possible pour réduire drastiquement les émissions mondiales et limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C, conformément à l’Accord de Paris.

Nous pensons que l’Accord de Paris est la meilleure chance pour l’humanité d’éviter un changement climatique dangereux. Les parties à l’Accord doivent adopter des mesures immédiates pour assurer la transition vers une économie durable à faible émission de carbone. Ces mesures comprennent le transfert du soutien financier des combustibles fossiles vers les énergies propres, l’amélioration de l’efficacité énergétique, l’introduction de taxes sur le carbone et la résolution des problèmes de surpopulation et de surconsommation.

En outre, les parties doivent soutenir les mesures d’adaptation, notamment en donnant des moyens d’action aux communautés vulnérables qui seront les plus touchées par le changement climatique.

L’accord doit être strictement appliqué et surveillé par les Nations unies, en collaboration avec les acteurs concernés à tous les niveaux de gouvernance.
« 


Ces paragraphes constituent la première partie de la déclaration des membres de la Global Assembly à destination de la COP26. La plume qui a rédigé ces lignes a été tenue par cent citoyens représentatifs de la démographie mondiale – 5 Américains, 7 Européens, 17 Africains, 18 Indiens et 18 Chinois… – qui ont été réunis dans le cadre d’une initiative citoyenne inédite. Contrairement aux autres conventions citoyennes et démarches participatives qui se sont multipliées autour de la question climatique, ce projet ne provient pas d’une institution qui impose ses règles du jeu, mais de citoyens et d’ONG. Parmi les créateurs de la démarche, des professionnels de l’ingénierie démocratique reconnus, comme nos collègues danois du DBT ou espagnols de Deliberativa, avec qui nous collaborons au quotidien sur l’organisation des panels de la Conférence sur l’avenir de l’Europe (déjà plus de 1700 idées sur le climat).

L’intuition qui se confirme à travers la Global Assembly, et que nous étions sans doute déjà nombreux à partager, c’est que les peuples du monde entier sont en avance sur les décideurs. Il reste naturellement des individus réticents aux quatre coins du globe, mais face aux intérêts économiques qui jouent contre l’environnement, de plus en plus de citoyens se dressent désormais sous toutes les latitudes. La question de la juste répartition des efforts se pose, alors que 70 % des participants vivent avec moins de 10 $ par jour et ont des modes de vie qui génèrent moins d’émissions que notre confort occidental. Il sera donc très intéressant de suivre la restitution globale en mars 2022 des assemblées communautaires, qui peuvent être organisées à toutes les échelles grâce au précieux kit d’animation fourni sur le site de la Global Assembly.

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