Depuis l’adolescence, je suis un grand lecteur de presse écrite. J’ai suivi la bouleversante transformation numérique du secteur avec intérêt, au point d’imaginer lancer à la fin de mes études CrossNews, un bouquet d’abonnement donnant accès aux contenus de son choix provenant d’un ensemble de médias. Aujourd’hui, on parlerait d’un “Netflix de la presse en ligne”. Les tentatives similaires ont souvent échoué (comme Ongo aux Etats-Unis) car nous sommes habitués à la gratuité de l’information sur le web. Je commence moi-même à franchir le pas de payer pour l’information qui compte. Dans une démarche plus proche d’un don à une association que je veux soutenir que du paiement pour un service que je veux réellement acheter. J’adore la formule Brief.me, qui m’envoie chaque soir à 19h un résumé synthétique des informations (réellement) importantes de la journée. Je suis attentif au développement du projet 9 milliards, qui ambitionne de devenir un réseau social de curation de l’information. J’ai récemment participé à la campagne de crowdfunding de Sans_A, le média qui rend visible les invisibles de notre société, dont j’attends avec impatience la nouvelle version annoncée pour le 9 septembre.

La qualité de l’information est un enjeu démocratique majeur. Sous la pression de l’instantanéité, les journalistes en arrivent parfois à faire et dire n’importe quoi, sans prendre le temps du travail de vérification, qui doit rester au coeur de leur métier. A ce titre, l’enquête publiée cet été par Yann Guégan est impressionnante : en sélectionnant cinq “infos bidons” qui ont été démenties peu de temps après leur diffusion, il a vérifié si les principaux sites d’information français avaient corrigé ou retiré les articles erronés. Les résultats inquiétants de cette enquête sont à découvrir dans le labo de @yannguegan.