Que me restait-il de l’initiation faite au lycée, il y a plus de vingt ans ? Pas grand chose ! Le vague souvenir d’avoir pratiqué le massage cardiaque sur un torse en plastique et la technique approximative pour placer un corps en PLS. Comme mes coéquipiers de l’équipe de basket des « Plélan Globe-trotters » avec qui j’ai participé mi-avril à une formation PSC1 à la caserne de pompiers locale, j’étais très hésitant sur la conduite à suivre face à un enfant qui s’étouffe, un corps inconscient à évacuer d’une pièce enfumée ou la liste complète des numéros à composer selon la source de l’urgence. Faute de pratique, ce sont des choses que l’on oublie vite, ou pire, que l’on confond avec les gestes à ne surtout pas faire.

Ludique grâce à ses exercices pratiques et ses mises en situation, la formation balaye toutes les bases vitales : les bonnes réactions en cas d’obstruction brutale – partielle ou totale – des voies respiratoires, de malaise, de perte de connaissance, d’arrêt cardiaque (et nous avons appris au passage l’usage réel d’un défibrillateur !), de plaie, hémorragie externe ou brûlure, de traumatisme… ainsi que les variantes entre un nourrisson, un enfant et un adulte. Une section dédiée à l’alerte et la protection en cas d’attaque terroriste a été ajoutée suite aux attentats – là aussi, il n’était pas superflu de questionner nos réflexes.

Je profite de ces lignes pour rappeler les numéros d’urgence : le 15 pour le SAMU, le 18 pour les sapeurs-pompiers, le 112 qui est utilisable dans l’ensemble de l’Union européenne en cas d’urgence et le 114 qui est initialement destiné aux déficients auditifs mais qui permet à tout le monde d’alerter les secours lorsque l’on ne peut pas s’exprimer à haute voix. Il existe d’ailleurs une application mobile officielle « Urgence 114 » pour transmettre une alerte sans parler.

Dans l’idéal, il faudrait que chaque personne suive cette journée minimale de formation, puis recycle ses connaissances tous les trois ans. J’ai l’impression que nous sommes malheureusement loin de l’objectif. N’hésitez pas à vous renseigner sur les modalités ; on se sent moins bête et bien plus utile après !

Logo des sapeurs-pompiers de Plélan-le-Grand