Dans l’équipe des ancien•nes salarié•es d’OSP, Léo Cochin garde une place de titulaire. Il fut notre premier commercial – même s’il n’avait pas spécialement été formé pour cela. Parmi les moussaillons embarqués dans nos premiers succès de piraterie, il fut l’un des premiers stagiaires (2018) à qui nous avons pu proposer un contrat (2019), puis le premier à avoir levé les voiles (2020). Il a pris sa décision lors du premier confinement alors que nous surfions sur la vague du succès et que je tentais de le convaincre de rester. Malgré les projets toujours plus gros qui nous étaient confiés, il ressentait le besoin d’avoir un impact plus direct, plus local. Dans la foulée, il a déménagé à Marseille et travaillé quelques mois dans une association des quartiers nord. Ensuite, il a rapidement pu se consacrer au projet personnel qu’il avait créé avec un ami et dans lequel il a rassemblé sa passion pour le football, son talent pour la photographie analogique et son ambition sociale.
Quand je pense aux projets qui gravitent autour des prochains Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, Analog Sport est celui qui résonne le plus juste pour moi. Cette association d’éducation et de promotion de la photographie sportive vise à apporter du matériel, des compétences et des expériences qui donnent confiance à des jeunes âgés de 15 à 21 ans. En ligne de mire : former une nouvelle génération de photographes issus de quartiers populaires, exposer leurs clichés sur les réseaux sociaux comme dans les galeries d’art, avec l’objectif de les qualifier pour qu’ils côtoient les photographes professionnels dans les stades l’été prochain.
J’ai eu le plaisir de revoir Léo un soir de novembre à Paris. Le concept d’Analog cartonne dans la dernière ligne droite avant les Jeux. Il a noué des partenariats avec les institutions locales et les fédérations, il est sollicité par les équipementiers sportifs et le projet a été identifié et labellisé par le comité organisateur des JO. Alors qu’il est en passe d’atteindre ses objectifs, Léo continue de questionner le succès réel de son association, la récupération possible de son action par les marques, l’empreinte environnementale, mais aussi politique et culturelle des grands événements sportifs. À Léo, aux jeunes photographes d’Analog, comme à vous, bonne fin d’année et, avec un peu d’avance, meilleurs vœux de victoires qui ont du sens en 2024 !