Mon premier match de football à la télévision fut la finale de la Coupe des coupes 1996, que le Paris Saint-Germain remporta 1-0 face au Rapid de Vienne grâce à un lointain et puissant coup-franc de Bruno N’Gotty. L’année suivante, le PSG s’inclinait en finale contre le FC Barcelone du grand Ronaldo… et de Luis Enrique.

Être supporter du PSG depuis l’enfance, c’est avoir connu trois décennies de frustrations européennes et des années de contradictions. Racheté par le fonds souverain du Qatar en 2011 et transformé en arme de soft power aux moyens sans bornes, le club de la capitale a changé de dimension, attiré pendant dix ans les plus grandes stars du ballon rond et écrasé la compétition hexagonale avec onze championnats remportés en quatorze ans. 

Seule la Ligue des champions, la plus prestigieuse compétition continentale, demeurait inaccessible aux équipes successives composées de Buffon ou Navas, Zlatan et Beckham, Verratti et Thiago Silva, Cavani et Di Maria, pour finir avec le trio Mbappé/Messi/Neymar… Les saisons et les mémorables désillusions se sont enchaînées pour quelques-uns des plus grands joueurs de l’époque, avec de cuisantes défaites face à tous les géants des championnats voisins : le Bayern Munich et le Borussia Dortmund, Chelsea, Manchester City et United, le Real Madrid et bien sûr le FC Barcelone lors de la cauchemardesque « remontada » de 2017.

Quoi qu’il se passe autour du terrain, le football est un sport collectif universel qui se pratique à onze contre onze, et rares sont les équipes à avoir atteint le niveau de maîtrise technique, mentale et physique que le PSG a affiché en cette fin de saison. Du haut de ses 31 ans, dont douze années passées au club, le capitaine Marquinhos est le seul trentenaire de cette équipe brillamment jeune. L’expérimenté Luis Enrique, déjà titré il y a dix ans à la tête du grandiose Barça, a su créer et entretenir un niveau de jeu irrésistible. Jusqu’au récital de cette finale remportée 5-0 contre l’Inter Milan. Voir ce match incroyable avec mes yeux d’enfant… d’ores et déjà un souvenir capable d’effacer tous les échecs passés.

Source : psg.fr