« Der Austauchpartner », le correspondant qui permet de pratiquer une langue étrangère. Voilà un mot composé à la prononciation compliquée que j’ai conservé en mémoire de mon apprentissage de l’allemand au collègue-lycée. Comme beaucoup de Français, je suis sorti du baccalauréat avec un niveau très insuffisant et me suis arrêté là. Peut-être est-ce le tour de vélo dans Munich et le séminaire démocratique à Berlin en 2023, ou bien la recherche de projets en Allemagne pour OSP, ou encore la pratique intensive des mère et tante d’Hélène sur l’application, toujours est-il que j’ai voulu tester l’application Duolingo à la rentrée et que l’allemand était un choix naturel.
Duo et ses amis colorés sont donc devenus depuis cent jours mes nouveaux partenaires linguistiques pour sept minutes par jour en moyenne. Comme des millions d’utilisateurs avant moi, je suis conquis et impressionné par l’efficacité de l’application. Chaque chapitre est décomposé en unités, elles-mêmes décomposées en découverte de nouveaux mots de vocabulaire, en exercices d’approfondissement et de révision, en questions à choix multiples, dictées et traductions dans les deux sens, en dialogues à écouter et comprendre, et en coffres aux trésors pour regagner les vies perdues à chaque erreur. Quêtes journalières, classements hebdomadaires, défis entre amis ou contre-la-montre, bonus temporaires, tous les codes des jeux vidéos sont utilisés à bon escient pour prolonger la progression quotidienne.
Quelques bémols sont à noter, au-delà du risque addictif. Les règles de grammaire ne sont pas explicitées – au moins dans la version gratuite – or comprendre les bases des conjugaisons et déclinaisons en allemand ne peut pas uniquement venir des essais-erreurs. Ainsi serais-je sans doute perdu face aux spécificités de la syntaxe germanique si je n’avais pas de lointains souvenirs des cours suivis à l’adolescence. De même, les analyses menées par des linguistes concluent que l’application est très douée pour enseigner rapidement les rudiments d’expression dans n’importe quelle langue, mais ne permet pas d’acquérir un niveau avancé – je n’y suis pas encore.
Duolingo est parfait pour faire travailler ses méninges lors des petites pauses qui jalonnent une journée. Si les langues classiques comme l’anglais, l’espagnol ou l’allemand ne vous tentent pas, il est aussi possible de commencer le japonais, l’esperanto, le klingon de Star Trek, le haut-valyrien de Game of Thrones, ou dernièrement les mathématiques et la musique. De quoi vous tenter d’essayer ?
Auf Wiedersehen im Jahr 2025!