Dotée d’une aura majestueuse et unique, la cité de Carcassonne conserve une place à part parmi les pépites découvertes lors du tour d’Occitanie parcouru cet été. Nous ne sommes pas les premiers à avoir été fascinés ; déjà au IIIe siècle av. J.C. Pline l’Ancien mentionnait le site de Carcasum. Idéalement positionnée sur l’axe reliant l’Atlantique et la Méditerranée, entre les Pyrénées et la Montagne noire qui termine le Massif central, la zone de Carcassonne est habitée depuis le néolithique.

Sarrasine au VIIIe siècle avant d’être reprise par Pépin le Bref en 759, la cité devint au fil des siècles une forteresse imprenable. Cathare à la fin du XIIe siècle au temps de la dynastie Trencavel, elle affronta la croisade catholique contre l’hérésie des Albigeois. Elle s’enrichit ensuite du XIIIe au XVIIIe siècle grâce à la production textile, mais l’activité se concentrait alors hors des remparts, de l’autre côté de la rivière. La cité tomba en ruine jusqu’à la restauration menée au milieu du XIXe siècle par Eugène Viollet-le-Duc, célèbre pour ses autres travaux au Mont Saint-Michel et à Notre-Dame de Paris.

Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 1997, la cité de Carcassonne se visite librement de jour, mais aussi de nuit en été. Guidés de tour en tour par le son et les lumières, nous progressâmes vers le château comtal au rythme d’une promenade féérique et inoubliable.

À la nuit tombée, la cité de Carcassonne s’illumine.